Avouez qu’elle est belle cette Audi A5. Je n’irai pas par quatre chemins, ce coupé allemand est une des plus belles réussites sur le plan du design du constructeur aux quatre anneaux, point à la ligne. C’est l’Italien Walter Da Silva qui a eu le coup de crayon heureux. Non seulement on reconnaît tout de suite la parenté avec le restant de la famille Audi, mais les courbes choisies en font, selon moi, un des plus beaux coupés disponibles sur le marché en ce moment. Et que dire des diodes au DEL intégrés aux phares avant, c’est élégant et menaçant.
L’intérieur
Disons-le tout de suite, cette voiture ne remportera pas de prix pour son côté pratique. C’est un coupé, après tout! En fait, si j’en avais les moyens, la A5 ou la S5 serait parmi mes choix pour parcourir de longues distances. La voiture est confortable, l’ergonomie est très bien pensée et on a vraiment l’impression de conduire une voiture luxueuse. Le système MMi qui contrôle presque tous les paramètres de la voiture demande quand même quelques heures pour s’apprivoiser, mais on s’y habitue, même que dans une autre voiture essayée, je cherchais la mollette. Le modèle de base, la A5, est plutôt basé sur un confort douillet, alors que le S5 offre plus de soutien au niveau des bancs avant. Le tableau de bord est une copie conforme de ce qui se fait maintenant chez Audi et je dois dire que ça ne manque pas de charme; en d’autres mots; c’est moins froid que par le passé.
Deux moteurs, deux personnalités différentes
Le moteur V6 de 3,2-litres à injection directe est un excellent moteur d’entrée de jeu avec ses 265 chevaux. Par contre, la voiture est lourde à 1695 kilos et la traction intégrale n’aide pas. Si vous voulez absolument le V6, il vaudrait mieux opter pour la transmission manuelle à six rapports, même si l’automatique remplit bien sa tâche. Bref, on ne ressent pas beaucoup d’émotions avec le six-cylindres. Tout le contraire du V8 de 4,2-litres bon pour 354 chevaux. Sans avoir la puissance d’une supervoiture, ce huit-cylindres émet une sonorité digne d’un muscle car avec une certaine classe. Chaque accélération garantit des frissons sur les avant-bras. En fait, je me suis surpris à ouvrir les fenêtres quelques fois pour mieux entendre le son provenant des échappements tellement c’est bien feutré à l’intérieur. Le hic, c’est que ça peut devenir cher sur la consommation d’essence et que nos forces policières seront très heureuses de faire payer le propriétaire d’une telle voiture. La répartition du couple 40/60 est adéquate pour une conduite sportive. On ne conduit pas une A5 – ou mieux, une S5 – on la pilote. Et, on a vraiment l’impression d’être collé au bitume.
Évidemment, à un prix de base débutant à un peu moins de 52000$, on est loin du prix d’une voiture économique, mais la vocation de l’A5 est tout autre. Personnellement, mon choix s’arrêterait sur la S5, une véritable voiture de Grand Tourisme, confortable, racée et performante à souhait. Dépêchez-vous par contre, car le V8 sera remplacé par le nouveau six-cylindres de 3,0-lites à compresseur volumétrique de la nouvelle S4 éventuellement.
[set_id=72157611347682697]