On le sait tous, le plus gros constructeur américain, General Motors, se cherche depuis quelques années. Le contexte économique et les nouvelles visions environnementales de la planète presque toute entière font que GM doit absolument remettre en question certaines de ces marques maison, en commençant par Hummer. Mais, puisque je déteste ce genre de mastodonte qui ne sert qu’à montrer à tout le monde qu’on conduit un tank inspiré de la Guerre du Golf, je ne vous parlerai pas de ces VUS en forme de boîte. Non, en fait, j’ai récemment pu essayer quelque chose de beaucoup plus petit, j’ai nommé une Pontiac Solstice GXP. Face à un Hummer, le petit cabriolet perd énormément de points côté utilité, mais d’un autre point de vue, le penchant plaisir est multiplié par dix par rapport à la boîte à chaussure tout-terrain.
Le modèle essayé, peint en orange infernal métallisé, une couleur optionnelle, est dur à cacher dans la circulation. Si pour vous, le plus important est de vous faire remarquer, cette coloration est parfaite, surtout avec le toit baissé. Par contre, comme je le mentionnais plus haut, le côté utilitaire n’existe pas vraiment dans ce roadster biplace, à moins que vous laissiez votre copine à la maison pour apposer vos bagages sur le banc du passager. De toute manière, une décapotable n’est pas réellement conçue pour transporter des choses. On l’achète pour le statut social, mais aussi pour les performances pures et bien sûr et pour se balader les cheveux au vent. J’ai quand même transporté quelques sacs d’épicerie, mais pour accomplir un tel exploit, il faut rouler avec le toit en place, car une fois replié, on peut à peine y glisser une brosse à dents, j’exagère à peine!
L’intérieur est un peu décevant pour ce qui est de la qualité des plastiques retenus. Dans une voiture sport de près de 40000 bidoux, on aurait souhaité mieux. Les sièges en cuir sont corrects, mais là aussi, l’amateur de performance pure voudra peut-être troquer ceux d’origine pour des vrais sièges qui retiennent bien en courbe. C’est dommage, car le design de l’habitacle n’est pas laid du tout avec la partie central orientée vers le pilote. Le maniement du levier de vitesse à cinq rapports est facile, même s’il faut s’habituer à cette position de piloter très bas. Disons seulement qu’on est loin d’une mini fourgonnette.
Le point fort de la Solstice GXP est son moteur. Le quatre-cylindres de 2,0-litres turbocompressé devrait s’inscrire dans la liste des belles réalisations de GM. Peut-être est-il moins raffiné que certains engins nippons ou allemands, mais la sonorité est sportive et les 260 chevaux sont bien présents, tandis que le couple de 260 livres-pied est disponible assez tôt. Puisque c’est une propulsion, il ne faut pas s’étonner si l’arrière de la voiture dérape un peu lorsqu’on pousse fort. Mais, pour vraiment sentir la voiture, il faut débrancher l’antipatinage. Par contre, sous la pluie, il faut être prudent, car même sur l’autoroute, en plein orage, j’ai noté un certain patinage des roues arrière. Côté consommation, on annonce 10,8 litres/100km et 7 litres/100km sur route. Ces chiffres peuvent être atteints à condition de conduire la Pontiac tout doucement. Qui oserait bien conduire un tel jouet doucement? Pour le freinage, c’est mordant à souhait pour un usage routier. La suspension est confortable, malgré la fermeté de celle-ci, mais il se fait mieux ailleurs.
En terminant, la version GXP de la Solstice aura beaucoup à faire pour vous convaincre de l’acheter, surtout face à des concurrentes telles que la Mazda MX-5, la BMW Z4, la Nissan 350Z, la Porsche Boxster et l’Audi TT auxquels les ingénieurs de GM l’opposent. Vaut mieux magasiner avant de faire son choix. Quoique cette petite bête a au moins le mérite de rehausser l’image sportive de la marque. Après tout, GM avait annoncée que Pontiac deviendrait la marque sportive de GM. Pour l’instant, à part la nouvelle G8 et la Solstice, on ne voit pas grand-chose d’autre de sport dans la salle de montre!